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Des Land construits en France de 2023 à nos jours
Pourquoi construire des Land en France ne s'appelant plus Land Rover Defender mais Grenadier d'Ineos ?
En 2016 Land Rover décide d'en finir avec la commercialisaton du 'vrai' Defender malgré les commandes des institutions, des clients professionnels et amateurs de véhicules mythiques. En effet, la marque étant devenue une filiale de Tata Motors en 2008, cette dernière n'a pas tenu compte de la demande de ses clients et préfère se rabattre sur des véhicules moins cher à fabriquer qui dégagent de plus grosses marges, tel que les SUV dont le marché est déjà bien saturé. Ces véhicules n'ayant rien de 4X4 de franchissement, le marché de ce secteur va vite devenir sinistré. La marque Land Rover d'ailleurs n'existe plus et a été convertie en JLR (Jaguar Land Rover), et Range Rover, Defender et Discovery sont devennues des marques, au même titre que Jaguar. Dès lors, le blason Land Rover accède simplement au rang de badge historique.
Devant ce désaroi, un homme passionné et propriétaire de plusieurs modèle du Defender, Sir Jim Ratcliffe, se rapproche de JLR pour tenter de trouver une solution pour continuer la production du Defender. Ce milliardaire britannique, ingénieur chimiste de formation, est le PDG du groupe de chimie Ineos. TATA Motors via JLR refuse toutes les propositions de l'entrepreneur anglais et même le rachat du modèle Defender et de la chaine d'assemblage. Pour Jim Ratcliffe, il devient urgent de trouver un vrai remplaçant de l'ancien Defender de Land Rover. En fin d'année 2016, il fait une annonce fracassante : il souhaite construire son propre modèle de Defender ! Pour JLR et d'autres, cette annonce ressemble à un canular, une blague de mauvais goût, impossible à réaliser. Pour d'autre, c'est l'évidence même, on n'arrête pas de produire un véhicule 'icone' dont la demande ne se tarie pas depuis 70 ans.
En 2017 la marque Inéos Automotive est créée afin de commercialiser ce 4x4 rustique dans la même lignée que la légende anglaise originale. En février 2018, dans les bureaux de Stuggart, les ingenieurs et expert commerciaux travaillent à plein temps sur le véhicule. Dès lors, les annonces publiques se multiplient. En parallèle Ineos lance une enquête mondiale auprés des fans de 4x4 afin de recueillir leurs souhaits pour l'amélioration du futur véhicule. Encore un paradoxe quand on sait que les constructeurs automobiles actuels se moquent des désirs des clients, se contentant de fabriquer à faible coût sur des plate-formes communes, imposant ainsi aux clients des modèles presque identiques sous des marques différentes.
En juillet 2020, des croquis du véhicule apparaissent dans les médias ressemblant étrangement au Defender original, avec une petite touche modernisé. Ce que Land Rover aurait dû faire, Ineos l'a fait ! JLR finira par intenter un procés en Angleterre contre Ineos pour copie de son Defender. En août 2020, la justice britannique en charge de l'affaire estime que le dessin de l'Ineos Grenadier est suffisamment éloigné de celui du Defender et qu'il n'y a donc pas de violation des droits.
Le nouveau Defender s'appelera donc Grenadier.
Malgrés le procés gagné par Ineos, le nom de Defender, qui appartient toujours à JLR , ne peut être utilisé pour le nouveau 4X4 rustique de franchissement tant attendu. Il faut donc lui trouver un nouveau nom. Sir James Arthur Ratcliffe a choisi le nom Grenadier en référence à son pub favori, situé à Balgravia, à Londres, où l'idée du véhicule est née avec quelques amis autour d'un verre.
La production des Grenadier d'Ineos Automotive.
Initialement en 2019, Sir Jim Ratcliffe un ardent pro-Brexit explique qu'il souhaite construire le Grenadier au Pays de Galle à Bridgend, là où Ford va fermer son usine de fabrication de moteur et licencier 1700 personnes. Les autorités du Pays de Galles subventionneront une partie de l'investissement d'un total de 600 millions de livres (676 millions d'euros). Cette nouvelle usine serait ainsi créée pour assembler les systèmes de transmission de l'allemand ZF, les essieux de l'entreprise italienne de tracteurs Carraro, les moteurs essence et diesel fabriqués par BMW en Autriche et les châssis produits par Ineos dans sa nouvelle usine d'Estarreja au Portugal.De paradoxe en paradoxe le Grenadier franchit en souplesse toutes les étapes
et déjà les commandes affluent.
2023 la production est lancée et les premiers sortent d'usine. Aprés 1,8 million de kilomètres de test effectué par les prototypes 2B en terrain difficile et pays différents, il était temps de le fabriquer. Une phase de test importante pour rassurer les futures acheteurs sachant qu'Ineos a choisi les tests sur terrain concret, là ou tout les constructeurs automobiles actuels priviligient les tests virtuels via des algorithmes informatiques, pour certains quelque peu douteux. La cadence d'assemblage avoisine les 50 unités par jour soit 15000 unités annuelles et la production devrait atteindre les 30.000 exemplaires sur l'année 2024. Une production marginale qui n'a rien à envier à celle du Defender avant son arrêt en 2016. L'équilibre offre / demande est donc retrouvé pour perdurer. En avril 2024, nous croisont déja en France des Grenadiers sur nos routes et leur silhouette ancestrale dans le paysage ne dénote pas, pour ne pas dire, nous rassure. La relève est donc assurée par Ineos...
Caractéristiques générales du Grenadier. Modèles : Station Wagon, utilitaire et Pickup. Carrosserie en aluminium et pièces maîtresses en acier galvanisé. Boite de vitesse ZF Friedrichshafen, essence ZF 8HP51, diesel ZF 8HP76. |
Ineos Grenadier 2023 Spécificités: Chassis galvanisé, Console de bord : 1 bouton = 1 fonction, boite de vitesse automatique, Systèmes de fixation d'accessoires sur la carrosserie et le toit. |
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